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Co-skipper à bord de l’Imoca Partage ; Aymeric Belloir se prête au jeu des questions-réponses

Dernière mise à jour : 6 sept. 2023



Vainqueur de la Mini Transat 2013, spécialiste de la course au large, coach, écrivain et désormais co-skipper à bord de l’Imoca Partage ; Aymeric Belloir revient sur son parcours et le programme quelques semaines avant le départ de la Transat Jacques Vabre 2023.
 

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Aymeric Belloir, j’ai 45 ans, marié et père de trois enfants. Je fais du bateau depuis toujours et je suis skipper professionnel depuis que j’ai l’âge de 20 ans sur différents supports. J’ai une pratique du nautisme qu’on pourrait qualifier d’assez éclectique puisque je fais des courses, des convoyages, du coaching, etc.


Comment es-tu arrivé dans le milieu de la course au large ?

Je suis fils d’un officier de Marine Marchande, sa passion étant la voile, très tôt mon frère, ma sœur et moi y avons été initié. A 6 ans, je commence l’optimiste. Le souvenir de mes premières glisses et ce sentiment de liberté quand tu es sur l’eau remontent à cette époque. Être sur l’eau ça m’a tout de suite plu. J’accroche tout de suite à ce support mais pas que, puisque je commence également la planche et le surf. L’habitable arrive assez vite par la suite aux alentours de 12-13 ans.


Et puis arrivé à 18 ans, au moment de choisir une orientation professionnelle, la question ne se pose pas. La voile faisant partie intégrante de ma vie, je veux allier passion et profession. Alors je commence à faire la formation de brevet d’état de patron de plaisance (voile) à l’IMB à Concarneau. Une formation de 2 ans hyper formatrice qui m’a permis de combiner la pratique et la théorie.

A la suite de ça, je pars faire un demi- tour du monde en convoyage : Australie – Europe. Une expérience enrichissante tant sur le plan humain que sur le plan technique.


Ton palmarès ?

Je commence à toucher la regate à l’adolescence ; Trophée des Lycées, Championnat de France UNSS, etc.

Et puis en 2007, une opportunité s’offre à moi, je récupère un Figaro 2 et je me lance dans la Solitaire du Figaro 2007 (3ème bisu), 2008 (20ème) et 2009. Par manque de financement, je bascule sur le circuit mini 6.50 pour continuer la régate au large. Les résultats sont là. Je gagne des courses majeures en série, je suis Champion de France en 2012. Et en 2013, je gagne la mini Transat et devient vice-champion de France, en faisant 6ème au scratch.


Ton plus beau souvenir en course ?

L’arrivée de la Mini Transat en 2013, ma famille est à l’arrivée, c’est la première fois que je gagne une course importante. C’est incroyable. J’arrive, j’ai beaucoup d’avance sur mes concurrents. C’est un souvenir très fort.


Ta rencontre avec Fanch ?

Avec Fanch on se rencontre en 2004 sur le départ de la Solitaire du Figaro. On est tous les deux préparateurs, Fanch pour Jeremy Beyou et moi pour Marie-Albane Daniel. C’était déjà une référence dans le domaine technique et on accroche tout de suite avec pleins de points en commun dont les sessions de surf ensemble.


Que t’évoque le projet PARTAGE ?

A l’origine c’est une belle histoire pour Fanch qui perdure après la Route du Rhum. Et je suis heureux d’y prendre part. Le projet PARTAGE valorise l’essence même de la course au large. On revient aux fondamentaux du milieu de la voile en valorisant des actions concrètes et importantes pour les partenaires et les associations du projet. A travers cette aventure humaine, l’idée c’est de sensibiliser et de se mobiliser pour des causes sociétales et environnementales.


La force de votre duo avec Fanch ?

Notre force c’est notre expérience de l’océan sur un large spectre. Côté Fanch, c’est sa technique qui fait sa renommée et pour ma part j’apporte la culture de la performance. A deux on accumule beaucoup de milles sur différents supports, on a un vécu et on trouvera des solutions face aux situations.


Ton état d’esprit à quelques semaines du départ de la Transat Jacques Vabre ?

Un état d’esprit cohérent avec le projet. Nous naviguons sur le plus vieux bateau de la flotte, on fera donc la course dans la course en poussant le bateau au maximum de ses performances dans une bonne ambiance et en prenant plaisir à naviguer. Et pourquoi pas challenger les autres bateaux « ancienne génération ».


Ton rituel en course ?

Je n’ai pas vraiment de rituel si ce n’est que j’instaure une routine assez carrée pour ne pas laisser place aux ascenseurs émotionnels face aux imprévus. Des gestes du quotidien tout simplement, tu prépares ta frontale, tu manges à heure régulière, …, pour toujours être performant.


Ton moment préféré ?

Tout dépend des conditions, les levés/ couchés du soleil c’est toujours un moment particulier. En équipage ce sont les moments qu’on partage comme manœuvrer, ou manger un repas ensemble. Sinon, une belle glissade pendant une nuit étoilée, ça c’est magique !


Ta plus grande qualité en tant que navigateur ? A contrario, le point sur lequel tu devrais t’améliorer ?

Je suis plutôt force tranquille, assez patient, calme et serein face aux situations. A contrario, il faudrait que je me force à sortir du lit plus rapidement … !


Quel est le programme à bord de l’IMOCA PARTAGE d'ici le top départ de la Transat Jacques Vabre ?

Début septembre, on prévoit la qualif' pour la Transat Jacques Vabre, donc une nav’ de quelques jours et aussi de fiabiliser le bateau au maximum au cours de quelques sorties d'entrainement.

Et en parallèle, se préparer physiquement ; en faisant du foncier, beaucoup d’étirements et d’assouplissements.



 

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